Littérature

  • Post category:Georges et Georges
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L’olivier est très présent dans la littérature :Ulysse mainte fois frotté à l’huile d’olive chez HOMERE par les suivantes de Nausicaa.Plus récemment le commissaire Luca MONTALBANO d’Andrea CAMILLERI résout plus facilement ses énigmes à l’ombre d’un olivier. Les enquêtes du commissaire MONTALBANO sont éditées aux éditions Fleuve Noir.Et Jean Giono :« Ce temps des olives. Je ne connais rien de plus épique.De la branche d’acier gris jusqu’à la jarre d’argile, l’olive coule entre cent mains, dévale avec des bonds de torrents, entasse sa lourde eau noire dans les greniers, et les vieilles poutres gémissent sous son poids dans la nuit. Sur les bords de ce grand fleuve de fruits qui ruissellent dans les villages, tout notre monde assemblé chante (…). Si l’air est âpre c’est tant pis. Ça c’est le temps de la cueillette, le temps où l’on trait l’arbre comme on ferait pour traire une chèvre, la main à poignées sur la branche, le pouce en l’air, et puis, cette pression descendante. Mais, au lieu de lait, c’est l’olive qui coule (…)C’est le temps du pressoir, le temps où, autour du pressoir, la dure peine écrase l’homme sous ses chaînes (…). Là-haut, dans le grenier, le maître, avec une grande pelle de bois remue le tas des olives. Il annonce : «Elles sont prêtes. » Une bonne odeur de campagne et d’arbre et de terre coule le long des escaliers. Et, par le trou de la serrure, le froid fait passer une longue tringle de gel qui vient piquer le dos de la main, là, jusque sur le rebord de l’assiette de soupe. — L’homme les a bien remuées, mais vous verrez, montez à peine. ». Il a retroussé ses manches ; il a plongé son bras nu dans le tas d’olives, jusqu’au fond, comme s’il voulait accoucher une vache. Il est là, presque vautré sur le tas d’olives, à tâter là-bas, au fond, la moiteur, la chaleur, tout un tas de choses qui sont comme du vent, pas de prise facile, et qu’il faut connaître d’instinct en chien de chasse. « Ça va, elles sont prêtes ; on viendra les chercher. (…) ». Jean Giono, Poème de l’olive, 1930.