Georges tente une analyse économique de la production oléicole… c’est nécessaire car de nombreuses questions se posent aux oléiculteurs pour augmenter la production en France.80 % de la production mondiale est européenne et l’Espagne est le principal pays producteur avec 1,5 million de tonnes d’huile d’olive, devant l’Italie et la Grèce. La production française n’est que de 5 000 tonnes par an en moyenne, et plafonne entre 3 000 tonnes et 7 000 tonnes par an depuis près de 20 ans, et cela dans toutes les régions de production. Sachant que la France ne produit pas suffisamment pour sa propre consommation quelle stratégie adopter ? faut-il augmenter les surfaces, augmenter la productivité, augmenter les importations ? Il est généralement admis que 80% de la production d’olives est assurée par 20 % des parcelles oléicoles ; et que 80% du foncier oléicole est exploité de manière épisodique ou non spécialisée. Le potentiel de foncier oléicole reste donc important pour développer la production. En Languedoc Roussillon, la surface des vergers baisse depuis 10 ans, mais la surface des oliveraies, elle, ne diminue pas (données AGRESTE de mai 2012 relative au recensement agricole de 2010). Le département du Gard représente 39% du verger oléicole du Languedoc Roussillon (1 480 ha) dont 25% est en bio. Il est encore possible d’augmenter les surfaces productives. Mais le réchauffement climatique a un impact sur la production (ravageurs, pollinisation, alternance, zone géographique de production…), et cette perspective doit être prise en compte pour envisager la durabilité des modes de production pour les années à venir.